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Jacqueline Gauthier

Comédienne

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Jacqueline Gauthier

7 octobre 1921 – 18 septembre 1982

Cette comédienne rare et sensible, douée d’une énergie et d’une pétulance étonnante pouvait aborder de nombreux registres. Henry Bernstein ne disait-il pas d’elle, dès 1953, qu’elle était la nouvelle Gaby Morlay.

Elle débute avant la guerre à la fois au cinéma et au théâtre. En dépit d’une trentaine de films signés Abel Gance, Henri Decoin, Jean de Baroncelli, Georges Lacombe, Jean Boyer, André Cayatte…, elle sera avant tout une femme de théâtre.

De Jacques Deval à Armand Salacroux, de Steve Passeur à Marc Gilbert Sauvageon, de Jean de Letraz à Gabriel Arout, de Jean-Jacques Bricaire à Louis Velle, tous les auteurs contemporains de comédies, ou presque, feront appel à son talent.

Il convient d’insister néanmoins sur certaines collaborations qui le développeront d’avantage. Pensons à André Roussin avec notamment Le Mari, la femme et la mort, La Coquine, à Jacques Audiberti et l’étonnante création de L’Effet Glapion et La Logeuse, sous la houlette de Georges Vitaly, pensons à ce qu’elle fit du magnifique personnage de La Crécelle de Charles Dyer adaptée par Albert Husson, au Mariage de Monsieur Mississipi de Dürrenmatt, sans omettre surtout ses expériences avec Barillet et Grédy, que ce soit pour La Reine Blanche, mais surtout pour le triomphe personnel qu’elle obtint dans Quarante carats.

Au service des auteurs contemporains, elle fut pourtant une inoubliable interprète de Shakespeare, de Goldoni, de Feydeau…

Elle décida de quitter très tôt, trop tôt, de son propre choix, un métier qu’elle avait servi de tout son cœur admirable.

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