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Jean Mercure

Comédien, metteur en scène, directeur du Théâtre de la Ville de 1966 à 1985.

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© Photo Harcourt

27 mars 1909-24 juin 1998
P
assionné par le théâtre il fut tour à tour acteur, metteur en scène, adaptateur. Parmi les héritiers directs des metteurs en scène du Cartel ( Charles Dullin, Gaston Baty, Georges Pitoëff, Louis Jouvet) il eut toujours des choix exigeants se consacrant essentiellement à la création d’œuvres contemporaines, française ou étrangère. Dès 1958, il fondait avec ses collègues André Barsacq, Jean-Louis Barrault et Raymond Rouleau le « Nouveau Cartel ». Reconnu déjà pour sa grande précision par Bertolt Brecht, il n’hésita pas à monter des œuvres difficiles dans de nombreux théâtres parisiens, résolument tourné vers la création, amenant des écrivains à la scène, ainsi Julien Green et Vercors, et adaptant des œuvres de grands auteurs étrangers comme Arthur Miller ou Graham Green…

La Ville de Paris lui confia la mission de transformer le Théâtre Sarah Bernhardt en un vaste lieu voué à tous les genres de spectacles. C’est ainsi qu’il crée le Théâtre de la Ville et le dirigea de 1968 à 1985. Initiateur des spectacles à 18h30, il accueillit de nombreux metteurs en scène :  Jorge Lavelli, Jean-Pierre Vincent, Jacques Lassalle, Denis Llorca et présenta les plus illustres chorégraphes et musiciens du monde entier.

Il était l’époux de la comédienne Jandeline depuis 1936. À partir de 1944, leurs carrières furent liées. Tous deux choisirent une mort volontaire le 24 juin 1998.
« Ils ont appelé le néant sur eux comme on voile des miroirs, comme ils auraient fait signe au régisseur de ne plus remonter la toile en quête de rappels… Eteindre soi-même les lustres : quelle bravoure quand on y songe ! Couper les répliques dont on pense qu’elles n’ajoutent rien à la pièce : quelle victoire stoïque sur la mort, quel égard pour nous public, quel culte de la beauté des gestes et de la vie ! Exeunt, lit-on sur les brochures aux sorties des personnages. Le 24 juin 1998, Jean Mercure et Jandeline ont choisi de quitter la scène d’eux-mêmes, la main dans la main. Salut les artistes ! »
Bertrand Poirot-Delpech (Le Monde)
Ils sont inhumés à Villiers-sous-Grez dans le village où ils possédaient une maison de campagne, toujours habitée par Isa Mercure, leur fille.

THÉÂTRE

Issu d’une famille, alsacienne depuis le XVIIIème siècle, Pierre Libermann est né à Paris. Une enfance, blessée trop tôt par la mort de sa mère dont il crut sa naissance responsable, lancinante douleur qu’il partage avec une sœur qui ne s’en remit jamais. Cette culpabilité nourrie par un entourage impitoyable, lui valut une extrême sensibilité, une grande réserve, une infinie curiosité alliée à un contrôle sans faille, une immense tendresse pour ceux qui allaient peupler sa vie affective, une fidélité à toute épreuve pour ceux qui partageraient sa passion.

Une marâtre jalouse le confine dans un univers solitaire et secret qui lui permet néanmoins de développer sa personnalité propre, où la nature prend une place considérable, où les animaux sont aimés, où le cheval deviendra un allié, où la vie et la naissance fascinent une intelligence prompte et avide de découverte. Mais le chemin de l’école, tout au long de la rue des Martyrs est jalonné d’affiches de théâtres. Peut-être est-ce dans ces couleurs vives, ces graphismes ingénieux qu’il voit naître ce qui sera la passion de sa vie. Très vite familier des salles de spectacles – ceux des grands du Cartel l‘enchantent- il franchit bientôt le chemin qui mène de la salle aux coulisses et commence à s’y faire des relations. Il aime écrire. Il collabore à des revues : BravoLa Rampe… En voyant jouer Firmin Gémier, sa vocation d’acteur s’impose. Mais il doit gagner sa vie tout de suite : il devient courtier d’assurances. Une carrière interrompue par le service militaire qu’il fera dans la cavalerie, tout en poursuivant ses travaux d’écriture. Démobilisé, sa décision est irrévocable, il sera comédien. Il entre au cours Abel Tarride. À l’occasion d’une première représentation d’Amphitryon, Pierre Libermann devient Jean Mercure.

Ses débuts de comédien 1932-1942
1932 – Les Trois Voyages d’André Karquel et Alfred Tirard au Théâtre Albert 1er (actuel théâtre Tristan Bernard)
1932 – Le Triomphe de la Science de Tristan Bernard au Théâtre Albert 1er
1932 –Le Marchand d’Idées de Solange Duvernon au Théâtre Caumartin avec Jandelyne
Pour la première fois, il est uni à la scène avec cette jeune comédienne dont le nom est orthographié avec un y. Ils se marieront le 21 Avril 1936.
1932 – Germinal de William Busnach d’après le roman d’Emile Zola au Théâtre des Bouffes du Nord
1932 – L’Homme de Moscou de Robert Organ
1932 – Sortilèges d’Henri-René Lenormand, mise en scène de Camille Cirney au Studio des Champs Elysées
1933 –Teddy and Partner d’Yvan Noé au Théâtre Michel
1934 – Citoyens ! de Félix Ruster-Giaccobi au Théâtre de la Renaissance
1934 – L’Age de Juliette de Jacques Deval au Théâtre Saint-Georges
1935 – Le Bonheur d’Henry Bernstein au Casino de Nice
1935 – Le Valet de deux Maîtres de Carlo Goldoni, au Théâtre des Arts
1936 – Qui d’André Pascal et Albert Jean, mise en scène Fernand Mailly au Théâtre de la Renaissance
1936 – La Treizième Enquête de Grey d’Alfred Gragnon, mise en scène Fernand Mailly, Théâtre de la Renaissance
1937 – Le Crime du Boulevard Haussmann de Georges Vaxelaire, mise en scène Fernand Mailly au Théâtre des Capucines
1937 – Le Masque de la Mort Rouge de Théo Sgourdellis d’après Edgar Poe, Théâtre des Capucines
1937 – Le Dernier Prêtre de Théo Sgourdellis au Théâtre des Capucines
1937 – L’Opéra de Quat’sous de Bertolt Brecht, mise en scène de Francisco de Mendelssohn au Théâtre de l’Etoile en présence de l’auteur.
Bertolt Brecht découvre à cette occasion Jean Mercure « un comédien de l’ère scientifique ». Voir  dans Publications  l’article de Félie Pastorello Boidi, paru dans Théâtre/Public, n° 148-149, juillet-octobre 1999. 
1937 – Un Roi, deux Dames, un Valet de François Porché au Grand Théâtre de Bordeaux
1939 – Boudu Sauvé des Eaux de René Fauchois au Théâtre de la Porte Saint-Martin
1941 – La Vie est Belle de Marcel Achard au Théâtre du Gymnase à Marseille
1941 – Les Fourberies de Scapin de Molière, mise en scène de Louis Ducreux (Compagnie du Rideau Gris)
1941 – Tout Homme d’Henri Fluchère (Compagnie du Rideau Gris)
1941 – Le Songe d’une Nuit d’Eté de William Shakespeare, mise en scène de Marcel Lupovici
1941 – Am Stram Gram de André Roussin, mise en scène de l’auteur au Théâtre des Célestins de Lyon
1941 – Le Carosse du Saint-Sacrement de Prosper Mérimée
1941 – Fantasio d’Alfred de Musset, mise en scène de Louis Ducreux
1942 – La Crèche du Théâtre Joly, arrangement Gaston Baty, décor J-P. Rhein, costumes Georges Wakhevitch, mise en scène de Jean Mercure
1942 – Le Barbier de Séville de Beaumarchais, mise en scène de Louis Ducreux
1942 –L’Ecole des Maris de Molière, mise en scène de Jean Mercure
1942 – Peg de mon Cœur de Hartley Manners, adaptation de Yves Mirande et Maurice Vaucaire

Dès le début de la guerre, Jean Mercure qui veut rejoindre le Général de Gaulle, est passé en zone libre pour gagner l’Angleterre. C’est après des tribulations multiples, qu’il parviendra à Londres en 1943 pour revenir sur Paris le 25 août 1944 avec la Division Leclerc qu’il accompagnera sur le front des Vosges jusqu’à la libération de Strasbourg. Il sera démobilisé le 30 juillet 1945. Le théâtre peut reprendre ses droits.

Dans les théâtres privés de Paris de 1946 à 1968
«S’il me fallait définir la mise en scène, je citerais Louis Jouvet : Ce n’est pas une profession, c’est un état, on est metteur en scène comme on est amoureux.»
Jean Mercure citation du livre  de Paul-Louis Mignon – Paris-Bibliothèque 2002

1945 – Le Fleuve étincelant de Charles Morgan, avec Henri Rollan (puis Lucien Nat), Jandeline, Christian-Gérard, Coussonneau, Allain Durthal, Catherine Arley, Paul Lluis, Léon Walter, Michèle Lahaye, Jean Ozenne, Georges Marny, Léon Walter. Création au Théâtre Pigalle en avril 45, reprise aux Ambassadeurs en juin de la même année. Tournée en France avec les créateurs à l’automne avec double distribution pour assurer simultanément les représentations parisiennes
1946 – Charivari  Georges Courteline (Le Gendarme est sans pitié, La Peur des Coups, Lidoire de Courteline) mise en scène de Jean Mercure,  Théâtre des Ambassadeurs, décor Petrus Bride, costumes Christian Dior
1946 – Mégarée de Maurice Druon, mise en scène de Jean Mercure, décor de Georges Wakhevitch au Théâtre du Vieux-Colombier
1946 – Plainte contre inconnu de Georges Neveux, Théâtre Gramont
1946 – Huon de Bordeaux d’Alexandre Arnoux, mise en scène de Doukingau Théâtre Pigalle
1947 – L’Archipel Lenoir d’Armand Salacrou, mise en scène de Charles Dullin, décor de Rodicq au Théâtre Montparnasse
1948 – Docteur Hinterland de Jean Josipovici, mise en scène de Jean Mercure, décor de Douking au Théâtre des Noctambules
1948 – Maître après Dieu de Jan de Hartog, adaptation, mise en scène de et avec Jean Mercure, décor de Douking au Théâtre Verlaine avec Jean-Roger Caussimon, Paul Bonifas, Lucien Blondeau
et reprise en 1951 au Théâtre de la Gaîté Montparnasse
1948 – Un Baron sur la Branche de Barthélémy Taladoire et Etienne Fuzelier, mise en scène de Jean Mercure et Jean-Jacques Daubin, décor de Jacques Marillier au Théâtre Edouard VII
1949 – Le Silence de la mer d’après Vercors, adaptation etmise en scène de Jean Mercure, décor de Douking avec Pierre Blanchar, Christiane Barry, Maurice Chevit au Théâtre Édouard VII
1949 : La Tentation de Tati de Jean Schlumberger, mise en scène de Jean Mercure au Théâtre Édouard VII
1949 – L’Art du Troubadour en 1949 Récital poétique avec Jean Mercure, et Germaine Mounier au piano, au Théâtre Saint-Georges
1949 – Miss Mabel de R.C. Sherriff, mise en scène de Jean Mercure, décor de François Ganeau avec Ludmilla Pitoëff, Germaine Delbat, Marcel André, Jean Brochard, Roland Alexandre au Théâtre Saint-Georges
1950 – Dieu le savait ! d’Armand Salacrou, décor de Georges Wakhevitch avec Michel Vitold, Palau, Maurice Sarfati, Mary Morgan
1951 – Mort d’un rat de Jan de Hartog, mise en scène de Jean Mercure, décor de François Ganeau, robes de Pierre Balmain avec Mary Marquet, Jandeline, Jean Lanier au Théâtre Gramont
1951 : L’École des femmes de Molière, mise en scène de Jean Mercure à Tel-Aviv
1952 – Sur la Terre comme au Ciel de Fritz Hochwälder, mise en scène de Jean Mercure au Théâtre de l’Athénée
1952 – Une maison de poupée d’Henrik Ibsen, mise en scène de Jean Mercure à la Comédie Caumartin
1953 – Sud de Julien Green, mise en scène de Jean Mercure, décor et costumes de Georges Wakhevitch avec Pierre Vaneck et François Guérin au Théâtre de l’Athénée
1953 – Une Visite de Noces d’Alexandre Dumas fils, mise en scène de Jean Mercure au Théâtre Saint-Georges
1953 – La Volupté de l’honneur de Luigi Pirandello, mise en scène de Jean Mercure, décor Leonor Fini avec Jandeline, Jacques Monod…au Théâtre Saint-Georges
1954 – Un nommé Judas de Pierre Bost et Claude-André Puget, mise en scèneJean Mercure décor de Leonor Fini avec Paul Meurisse, Marguerite Jamois, Jean-Roger Caussimon, Georges Aminel à la Comédie Caumartin
1955 –Living-Room de Graham Green, adaptation et mise en scène de Jean Mercure au Théâtre Saint-Georges (1954) puis au Théâtre Montparnasse (1955) avec Nelly Borgeaud, Yves Vincent, Jandeline…
1955 – Le Bal des adieux d’André Josset, mise en scène de Jean Mercure au Théâtre Montparnasse avec Jandeline et Pierre Vaneck
1955 – Une Visite de Noces d’Alexandre Dumas fils, mise en scène de Jean Mercure, décor de Leonor Fini avec Jandeline au Théâtre Montparnasse
1955 – La Volupté de l’honneur de Luigi Pirandello, mise en scène de Jean Mercure, décor de Leonor Fini avec Jandeline, Jacques Monod… au Théâtre Montparnasse
1955 – Les Amants novices de Jean Bernard-Luc, mise en scène de Jean Mercure, décor de François Ganeau, costumes de Rosine Delamare, avec Alice Cocéa, Claude Rich, Dany Robin, Jean Parédès, Jacques Monod au Théâtre Montparnasse
1956 – Mademoiselle Fanny de Georgette Paule et Gabriel Arout, mise en scène de Jean Mercure, décor de Marc Doelnitz, avec Jandeline, Mona Goya, Germaine Delbat, Lucienne Lemarchand, Evelyne Rey
au Théâtre des Mathurins
1956 – Thé et sympathie de Robert Anderson,  mise en scène de Jean Mercure, décor de François Ganeau avec Ingrid Bergman, Jean-Loup Philippe, Yves Vincent, Simone Paris, au Théâtre de Paris
1957 – Ouragan sur le Caine de Herman Wouk, mise en scène d’André Villiers au Théâtre en Rond
1958 – La Tour d’ivoire de Robert Ardrey, mise en scène de Jean Mercure, décor de Georges Wakhevitch, avec Michel Piccoli, William Sabatier, Jacques Monod, Marie-Hélène Dasté au Théâtre des Bouffes-Parisiens
1959 – Le Cas Dobedatt de George Bernard Shaw, mise en scène de Jean Mercure, décor de François Ganeau avec Jandeline, Jacques Monod, François Maistre, Jean-Michel Rouzière au Théâtre des Bouffes-Parisiens
1960 – Si la foule nous voit ensemble de Claude Bal, mise en scène de Jean Mercure, décor de Roger Dornès avec Jean Gaven, Silvia Monfort, Georges Aminel au Petit Théâtre de Paris
1960 – Le Pain de ménage et Le Plaisir de rompre de Jules Renard, mise en scène de Jean Mercure, décor et costumes François Ganeau à la Comédie-Française
1960 – Vol de nuit de Luigi Dallapiccola, d’après Antoine de Saint Exupéry, mise en scène de Jean Mercure, décors et costumes de Douking à l’Opéra-Comique (Prix de la mise en scène)
1960 – Le Cardinal d’Espagne d’Henry de Montherlant, mise en scène de Jean Mercure, décor et costumes de Jacques Le Marquet avec Henri Rollan, André Falcon, Paul-Emile Deiber, François Chaumette, Michel Aumont, Louise Conte à la Comédie-Française
« À Jean Mercure de qui l’invention enrichit une pièce, tandis que son intelligence adhère à elle, de sorte que l’œuvre qu’il met en scène acquiert quelque chose qui est plus que ce qu’a fait l’auteur, tout en étant ce qu’il a fait. »
Henry de Montherlant.   Dédicace dans un exemplaire d’Un voyageur est un diable offert à Jan Mercure le soir de la première le 18 décembre 1960.
1961 – Le Repos du guerrier de Christiane Rochefort, adaptation Raf Vallone, mise en scène de Jean Mercure, décor de Pier luigi Pizzi avec Françoise Prévost, Raf Vallone, Catherine Rouvel, Danièle Evenou au Théâtre de Paris
1962 – L’Archipel Lenoir d’Armand Salacrou, mise en scène de Charles Dullin, au Théâtre Montparnasse
Reprise par Marguerite Jamois
1962 – Trencavel de Robert Collon, décor de Jacques Le Marquet avec Serge Peyrat, Bernard Verley, Pierre Asso, Jean-Roger Caussimon et Jean Mercure, Théâtre Montparnasse
1963 – Dom Juan de Molière, mise en scène de Jean Mercure à Ankara, Turquie
1963 – Le Paria de Graham Greene, adaptation et mise en scène de Jean Mercure, décor de François Ganeau avec Gaby Morlay, Daniel Gélin, Jean-Roger Caussimon, au Théâtre Saint-Georges
1964 – Sainte Jeanne de George Bernard Shaw, mise en scène de Pierre Franck au Théâtre Montparnasse
1965 – Sur la Terre comme au Ciel de Fritz Hochwälder, mise en scène de Jean Mercure, reprise au Théâtre Sarah Bernhardt
1965 – L’Orphelin de la Chine de Voltaire, mise en scène de Jean Mercure, scénographie de Vercors, avec Jacques Eyser, François Chaumette, Claude Winter à la Comédie-Française
1965 – Pourquoi pas Vamos ? de Georges Conchon, mise en scène de Jean Mercure, décor de Douking avec Jean Le Poulain, Jacques Dufilho, Claude Génia, Nadia Barentin, Claude Confortès au Théâtre Edouard VII
1966 – Dom Juan de Molière, mise en scène de Jean Mercure à Tokyo

L’Aventure de la création du Théâtre de la Ville
« Ce que je souhaite, c’est une troupe fluide. Quand vous voyez l’affiche du Théâtre national à Londres, ou de la Royal Shakespeare Company, elle comprend une liste fort longue d’acteurs très connus. Ils ne sont pas tous là en même temps, ils jouent une ou deux pièces, s’en vont, reviennent. J’espère que les plus grands acteurs viendront jouer au Théâtre de la Ville avec plaisir parce que ce lieu et les conditions de travail seront, je crois, exceptionnels. »
1967 : Son projet d’un théâtre de la ville est retenu par le Conseil municipal qui lui confie «  la direction artistique et administrative de l’association tant pour ce qui concerne l’action théâtrale elle-même que les activités annexes qui s’imposent à un centre culturel. »

Jean Sayous, son Directeur technique, se souvient de la visite des représentants de la Ville : «  Jean leur fait parcourir l’édifice entier au pas de charge, des derniers dessous de scène jusqu’aux cintres, se battant pierre à pierre, n’épargnant aucun détail, aucun argument, infatigable, illuminé. Quatre heures plus tard quand il atteint le sommet de la forteresse, il se tourne vers les malheureux édiles exténués mais conquis : «  En somme, dit-il en souriant, il s’agit de planter un arbre ou de n’offrir aux Parisiens qu’un bouquet de fleurs coupées. »

Jean Sayous conclut : «  Il enlève le Théâtre de la Ville comme Bonaparte le pont d’Arcole, en montant à l’assaut. 

1968 – Six personnages en quête d’auteur de Luigi Pirandello mise en scène de Jean Mercure, décor de Michel Raffaëlli, avec Jandeline, José-Maria Flotats, Anne Doat …
1968 – Pizarro et le Soleil de Peter Shaffer, mise en scène de Jean Mercure, décor de Rafaël Rodriguez, avec José Maria Flotats, Georges Géret, Jean Mercure …
1969 – L’Engrenage de Jean-Paul Sartre, mise en scène de Jean Mercure et Serge Peyrat, décor et costumes d’André Acquart, avec Raymond Pellegrin, Marie Dubois, Pascale Roberts …
1971 – La Guerre de Troie n’aura pas lieu de Jean Giraudoux mise en scène de Jean Mercure, décor de Yannis Kokkos avec une reprise dans la Cour d’honneur du Palais des Papes au Festival d’Avignon avec Anny Duperey, José-Maria Flotats, Anne Doat, Francine Bergé, Michel de Ré, Jandeline, André Valtier…
Reprise en 1972, tournées à Bruxelles, Moscou, Léningrad (1972), New york, Montréal, Ottawa (1977)
1971 – Rintru pa trou tar hin ! de François Billetdoux, mise en scène de Serge Peyrat, décor de Yannis Kokkos, avec  Marco-Perrin, Henri Courseaux,  Monique Tarbès,  ; Jean Mercure,  Pierre Byland , Jean-Claude Islert,   Virginie Billetdoux, Dominique Maurin,  Angelo Bardi,  François Billetdoux,  André Valtier,  Jean-Marie Bon , Dominique Jayr
1972 – Les Possédés d’Albert Camus d’après Fiodor Dostoïevski mise en scène de Jean Mercure, décor et costumes de Claude Lemaire, avec José-Maria Flotats, Marie-Christine Barrault, Pierre Vernier, Isa Mercure, André Valtier
1972 – Santé publique de Peter Nichols, mise en scène de Jean Mercure, décor de Nicolas Politis avec Roger-Pierre, Michel de Ré, Nadia Barentin, André Weber, Jandeline, Olivier Hussenot, Isa Mercure, Maurice Chevit…
Reprise en 1973 et 1977
1973 – La Bonne Âme du Se-Tchouan de Bertolt Brecht, mise en scène de Jean Mercure, décor et costumes de Claude Lemaire, avec Anne Doat, Roger Van Hoole…
1974 – La Création du monde et autres business d’Arthur Miller adaptation et mise en scène de Jean Mercure, décor de Krasno, avec José-Maria Flotats, Francis Perrin, Isa Mercure, Claude Dauphin…
1975 – Zoo ou l’Assassin philanthrope de Vercors,adaptation/mise en scène Jean Mercure, décor de William Underdown, avec Jean Mercure, Yves Vincent, Pierre Vernier, Jandeline, Isa Mercure, Maurice Chevit, Paul Le Person…
1975 – Così fan tutte de Mozart, mise en scène de Jean Mercure au Festival d’Aix-en-Provence, décor de Radu et Miruna Boruszescu
1976 – La Visite de la Vieille Dame de Friedrich Dürrenmatt, mise en scène de Jean Mercure, décor de Radu et Miruna Boruzescu, avec Edwige Feuillère…
1978 – La Maison des cœurs brisés de Bernard Shaw, mise en scène de Jean Mercure, décor de Radu et Miruna Boruszescu
1979 – Gin Game de Donald L. Coburn, adaptation et mise en scène de Jean Mercure, décor de Radu et Miruna Boruzescu avec Jandeline
1982 – Quoi qu’on fasse on casse de Michaël Frayn, mise en scène de Jean Mercure, décor de Radu et Miruna Boruszescu
1984 – L’Art de la comédie d’Eduardo de Filippo, mise en scène de Jean Mercure, avec Gaston Vacchia, Jean Rougerie, Nadine Basile, Angelo Bardi…
1985 – Volpone de Jules Romains et Stefan Zweig d’après Benjamin Jonson, mise en scène de Jean Mercure avec Robin Renucci…
1986 – Gin Game de Donald L. Coburn, mise en scène de Jean Mercure

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