Jacques Crépineau
Directeur du Théâtre de la Michodière de 1981 à 2014, historien du Théâtre, écrivain, animateur d'émissions.
(1932-2017). Depuis toujours passionné de spectacle vivant il commence une carrière de journaliste en 1952, notamment Cinémonde, Paris-Théâtre, Spectacles du monde, Combat, Music-hall, Discographie française, Le Quotidien de Paris ; Critique dramatique à Dimanche matin et Jours de Paris ( 1954-1958), Rédacteur en chef de l’Illustre Théâtre et du Théâtre de France (1959-1961), il entre véritablement dans la profession théâtrale en passant par la Comédie Wagram en 1954, puis devient le secrétaire général ( 1958-1977) de nombreux théâtres, notamment la Madeleine, les Ambassadeurs, le Palais Royal, les Variétés, le Saint-Georges, le Châtelet, Mogador, les Folies Bergère, le Casino de Paris.
Personnellement, je l’ai connu, en 1964, au Théâtre Sarah Bernhardt (actuel Théâtre de la Ville) où il gérait toute la communication, à la fois du Théâtre, qui avait une programmation multiple, mais aussi du célèbre Théâtre des Nations, auprès d’un homme qu’il aimait et estimait particulièrement et auquel il fut toujours fidèle : A.M. Julien.
Comment s’étonner que ce fou de spectacle, nourri d’une véritable culture très documentée et parfaitement structurée n’ait été appelé sur les ondes ? Il fut l’animateur d’émissions de Vie parisienne sur Radio Monte-Carlo (1958-1960), d’émissions de music hall et d’opérettes sur la radio suisse romande (1976-1980). Personne n’a oublié Les Cinglés du Music hall sur France-Inter dont il fut le co-producteur et pour lesquels il obtint l’Orphée d’or (1978-1979). Promoteur d’ une exposition Sarah Bernhardt à l’Espace Pierre Cardin en 1976, il collabore à la page spectacle de France-Soir de 1978 à 1979. Directeur du Théâtre de la Michodière à partir de 1981, il a continué d’écrire. Il a publié notamment : Grandes heures du Théâtre à Paris Ed Perrin -1964, Moulin Rouge (1989) Folies-Bergère (1990, Prix du Boulevard), et plus récemment en 2001 avec Jacques Pessis : Les Années Mistinguett . Il collabore régulièrement à la revue d’Art : Happy Few.
Cet homme qui aimait le théâtre et les fleurs était curieux de tout, il était un collectionneur reconnu et apprécié, auquel les plus grandes expositions faisaient régulièrement appel. Il était membre de l’Académie des 11 et de l’Académie Rabelais, ainsi que membre d’honneur de l’A.R.T et, à ce titre participait au Jury du Prix du Brigadier.
Ce Chevalier de l’Ordre national du Mérite savait être aussi le plus fidèle des amis.
Danielle Mathieu-Bouillon
