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6. XVIIIème SIÈCLE

par Danielle MATHIEU-BOUILLON

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Théâtre du Palais Royal, 1783. Au dessus du rideau de scène : "Mieulx est de ris que de larmes écrire. Pour ce que rire est le propre de l'homme. Vivez joyeux !" Rabelais. * Photo Lot

Les Théâtres de Paris au XVIIIème siècle.  1715-1789

Le XVIIIème siècle commence véritablement à la mort de Louis XIV en 1715.
Le Régent Philippe d’Orléans, dont on connaît les mœurs libertines, fait revenir à Paris les Comédiens Italiens chassés en 1697. Ils jouent d’abord en italien ce qui rebute quelque peu le public parisien, mais vont trouver des auteurs français les rendant plus accessibles.

Ce XVIIIème siècle raffole de Théâtre et tout un chacun s’adonne avec passion au théâtre amateur. Les théâtres de foires poursuivent leur développement dans les périodes limitées ; Ça et là, des tréteaux fleurissent et de nouveaux quartiers de la capitale évoluent et deviennent à la mode. Ainsi, les boulevards, à l’emplacement de l’ancienne enceinte de Charles V, commencée à être dégagée à la fin du siècle Louis XIII, puis surtout à la fin de celui de Louis XIV présente désormais de grandes promenades arborées, à la curiosité des habitants de la capitale, le long desquelles des baraques ou des tréteaux ébaucheront les théâtres qui se développeront par la suite. Ainsi, le quartier du Palais Royal qui va trouver l’essentiel de sa structure au cours du siècle.

Les salons littéraires sont à la mode et soutiennent notamment l’aventure des philosophes et des encyclopédistes. Le théâtre est indéniablement en vogue, les grands seigneurs aménagent des salles privées dans leurs propriétés, la reine Marie-Antoinette n’hésite pas à monter sur scène devant ses amis et même Jean-Jacques Rousseau sera à l’origine d’un livret d’opéra.

Voltaire ( 1694-1778 ), meilleur écrivain et philosophe que dramaturge se lancera dans l’aventure théâtrale. Dans son jeune âge il voudrait être à la fois le Corneille et le Racine de son époque. La belle Adrienne Lecouvreur ( 1692-1730 ) créera sa Marianne. C’est elle qui commence à simplifier les costumes. Parmi les œuvres théâtrales de Voltaire demeurées dans les mémoires, Mahomet ou le fanatisme ( 1743 ), dédiée au Pape et largement fêtée par l’impératrice Catherine II de Russie, alors en guerre contre les Ottomans, et l’Orphelin de la Chine ( 1755 ). Il apportera néanmoins beaucoup au théâtre dans l’évolution de la présentation scénique, des décors et des costumes. Henri-Louis Lekain ( 1720-1778 ) et Mademoiselle Clairon ( 1723-1803 ) sont ses comédiens de prédilection et l’aident dans ces réformes formelles, notamment à la Comédie-Française.

Notons que c’est quelques jours après son triomphe célébré sur la scène de la Comédie Française, que Voltaire, qui a quitté sa propriété de Ferney, où il vit à l’écart du monde, pour revenir à Paris pour l’occasion, quittera ce monde.

Trois grands auteurs dramatiques marquent ce XVIIIème siècle

* Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux ( 1688-1763 )

Un auteur qui appréciera particulièrement la vivacité des comédiens italiens, notamment l’Arlequin Thomassin qui abandonne le masque traditionnel de la commedia dell’arte et surtout Gianetta Benozzi dite Silvia, qui est, selon les dires de Casanova l’idole de la France et surtout l’interprète de presque tout le théâtre de Marivaux. Ce dernier juge les Italiens plus aptes à interpréter ses comédies que les acteurs de la Comédie-Française. Leur vivacité sert son théâtre à la fois léger et profond où l’amour tient la première place, même si parfois, l’observation sociale n’est pas loin. Pensionné par Madame de Pompadour, il entre à l’Académie française à l’âge de 55 ans.

* Denis Diderot ( 1713-1784 )

Philosophe et théoricien sur le théâtre, il écrit son célèbre Paradoxe sur le comédien en 1773 ; il écrit également des contes dialogués demeurés célèbres : Le Neveu de RameauJacques le fatalisteEst-il bon est-il méchant ? On peut dire qu’il est l’annonciateur du drame ou de la comédie bourgeoise, miroir d’une société en pleine mutation.

* Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais ( 1732-1799 )

Ce fils d’horloger, inventeur de la montre plate, professeur de musique des filles de Louis XV, savait tout faire et il ne s’en priva pas. Il écrivit même deux chefs-d’œuvre Le Barbier de Séville et Le Mariage de Figaro dont les représentations jugées par trop subversives étaient interdites à la scène tandis qu’elles étaient données à la cour ! Là encore, avec les salons littéraires des encyclopédistes, le ferment révolutionnaire n’est pas loin. Il faudra attendre 1789.

Les Théâtres privilégiés ou officiels 
Comédie-Française – Opéra – Théâtre des Italiens

La Comédie-Française

Installée rue des Fossés Saint-Germain depuis 1689, la Comédie-Française y demeure jusqu’en 1770. Mais la salle étant par trop vétuste, il est obtenu du Roi la construction d’une nouvelle salle dans leur quartier du Faubourg Saint-Germain, rue de Vaugirard. C’est de Wailly qui en est l’architecte.

De 1770 à 1782, pendant la durée des travaux qui dureront quelque douze années, la Comédie-Française occupe la salle des Machines du Palais des Tuileries où Molière présentait ses comédies à grand spectacle un siècle plus tôt. Même si cette salle est devenue incommode, plusieurs créations d’œuvres y sont présentées dont Le Bourru bienfaisant de Goldoni (1707-1793) devenu parisien qui écrit directement en français. Beaumarchais y crée son Barbier de Séville en 1775. Les comptes, qui lui sont rendus par les comédiens du roi, seront à l’origine de la bataille que Beaumarchais va mener contre eux pour aboutir à la création de ce qui deviendra la Société des auteurs en 1777.

Le Théâtre Français du Faubourg Saint-Germain – futur Odéon 1782-1793

Il faudra attendre l’année 1782 pour que Paris construise enfin son premier théâtre monumental, avec une façade à l’antique. Les architectes de Wailly et Peyre ont conçu une salle à l’italienne. Il n’y a plus de parterre où l’on se tenait debout, mais des fauteuils. Notons que de nombreux théâtres forains avaient déjà adopté ce principe.

L’Académie Royale de musique : Opéra

Le Théâtre du Palais Royal, qui abrite l’Académie nationale de musique depuis 1673, brûle en 1763.
L’Opéra s’installe provisoirement dans la salle des machines du Palais de Tuileries, avec des aménagements de l’architecte Soufflot, car cette dernière n’est plus utilisée en raison de sa trop grande dimension. L’architecte Moreau reçoit en 1764 l’ordre de reconstruire la salle de l’Opéra du Palais Royal qui sera inaugurée le 20 janvier 1770 avec un opéra de Rameau, Zoroastre.

La salle du Palais Royal est à nouveau détruite par un incendie en 1781. Pour répondre au désir de la Reine Marie-Antoinette, on construit, en 75 jours, le Théâtre de la Porte Saint-Martin, pour y accueillir l’Opéra.

Le Théâtre des Italiens (ou Opéra-Comique ou Salle Favart)
Place de la Comédie Italienne (aujourd’hui place Boieldieu)

Naissance de l’Opéra-Comique

Deux entrepreneurs se battirent néanmoins pour obtenir l’ouverture d’une salle réservée à l’Opéra-Comique qui mélange musique chant et dialogue parlé. Deux autres salles tentèrent également d’ouvrir pour y présenter du théâtre. Le public les suivait d’autant plus que les auteurs s’amélioraient. Lesage, l’auteur de Turcaret, les avait rejoints et les pièces concernaient plus le public contemporain que les héros grecs ou romains de la Comédie-Française. Le public semblait apprécier un répertoire plus proche d’eux, de leurs habitudes, de leur langage, du témoignage de leur société en marche. Le résultat se manifesta très vite. Interdiction totale de 1722 à 1724.
En 1724 un marchand de chandelles obtint d’ouvrir une salle d’Opéra-Comique qu’il exploita jusqu’en 1727. Exproprié de son terrain, il la reconstruisit à la hâte rue de Buci et dut céder son privilège à Ponteau qui put se flatter de l’un des plus grands succès du siècle avec l’opéra-comique de Lesage et d’Orneval Achmet et Almanzine qui tint l’affiche quelque 120 représentations. Après une direction rendue difficile par des erreurs de gestion, en dépit des succès des œuvres de Favart, Pontau céda son privilège à un nouveau Directeur, Jean Monnet, mieux organisé et plus avisé, qui ouvrit son théâtre à la Foire Saint-Germain le 8 Juin 1743 avec le Coq du Village de Favart .

Une belle salle, de bons musiciens dirigés par Rameau, avec des décors et costumes dessinés par Boucher, ces spectacle n’avaient rien à envier à ceux des grandes salles officielles, lesquelles ne tardent pas à reprendre la guerre. On réfuta Monnet, Favart reprit le flambeau. Après maintes péripéties, le Théâtre fut à nouveau fermé en 1745. Favart, engagé par le Maréchal de Saxe à faire du Théâtre aux armées, suivit plusieurs années ce militaire prestigieux. C’est en 1751 que le privilège de l’Opéra-Comique fut enfin rétabli, avec l’appui de Madame de Pompadour, avant que sa troupe ne soit refondue avec celle de la Comédie Italienne en 1762. Ce nouveau genre était désormais officialisé et perdura depuis lors.

Ceci explique aux Parisiens l’origine de la rue Favart, qui longe l’actuelle salle de l’Opéra-Comique longtemps appelée : « Les Italiens » où nombre d’œuvres importantes furent créées.

Les autres théâtres « privés »
Les Théâtres du Boulevard du Temple :  début de leur histoire

Les Foires n’étant que saisonnières, de nombreux animateurs décident d‘acquérir des terrains disponibles, notamment le long du boulevard du Temple, soit à l’emplacement actuel situé entre la Bastille et la Place de la République, qui elle, n’existe pas encore.

Ambigu-Comique

En 1766, Audinot, acteur secondaire des foires saisonnières décide d’investir dans l’achat d’un terrain boulevard du Temple, situé à proximité du Théâtre des Grands Danseurs du Roi. Il est inauguré en 1769. Marionnettes puis enfants seront ses principaux interprètes. L’aspect quelque peu polisson du répertoire ne manque pas d’inquiéter ; l’Archevêché s’en mêle.

En 1772, le public est lassé des enfants qui sont remplacés par des adolescents dont certains deviendront célèbres. L’Ambigu-Comique devient un théâtre comme un autre se consacrant aux grandes pantomimes, au répertoire historique et romantique. Après quelques années de tribulations diverses, ayant reçu entre-temps le soutien du Comte d’Artois, Audinot construit en 1786, une nouvelle salle de 1500 places. Ce théâtre, avec les successeurs du fondateur, trouvera sa véritable place au début du XIXème siècle.

Le Théâtre des Associés, puis des Acrobates ou Madame Saqui
62 boulevard du Temple
Vers 1770, un bateleur forain, ex pensionnaire de Nicolet, s’installe sur un escabeau boulevard du Temple, associant ses poupées marionnettes à un ancien Arlequin, forain comme lui. Un théâtre va bientôt naître de cette union, avec une salle de cinq cents places, en 1774 : il prend le noms d’Associés. Le succès est au rendez-vous. Il changera de nom après la période révolutionnaire puis au début du XIXème siècle.

Le Cirque Olympique
66 boulevard du Temple
Son histoire est très liée à celle du cirque, avec à l’origine l’ouverture d’un amphithéâtre anglais situé à l’angle du faubourg du temple. Il est animé par des danseurs de corde, des voltigeurs, des numéros équestres, des animaux dressés. Astley qui en était le fondateur rencontre, en 1783, Antonio Franconi, un montreur d’oiseaux savants avec lequel il s’associe. Les événements de 1793 le contraignent de vendre à son associé. L’établissement devient le cirque Franconi. Son local devient trop petit, il achète un enclos à l’emplacement actuel de la rue Daunou. Après plusieurs pérégrinations, il faudra attendre le siècle suivant pour voir, de retour sur le boulevard du Temple, la construction définitive de ce Cirque Olympique.

Les Délassements comiques 1785
Un certain Valcourt, comédien et auteur dramatique fait construire boulevard du Temple, à côté de l’Hôtel Foulon, un théâtre d’environ 800 places, qui semble-t-il connaît le succès jusqu’à ce qu’un incendie le détruise en 1787. Reconstruit aussitôt mais de manière moins confortable,  il se consacre, jusqu’à la période révolutionnaires aux comédies et petits opéras.

Hommage rendu à Voltaire au Théâtre Français le 30 mars 1778

La Gaîté 
boulevard du Temple 

Un premier lieu, situé sur le boulevard du Temple, qualifié de Spectacle Mécanique, est récupéré par Jean Baptiste Nicolet, vedette des foires parisiennes, qui, va l’exploiter, sous le titre de Spectacle Nicolet, en dehors des dates des foires où il poursuit l’animation de ses marionnettes. Il élargit le champs de son spectacle sur le boulevard du Temple en ajoutant des équilibristes, des jongleurs et autres danseurs de cordes. Le succès quasi immédiat qu’il rencontre, avec notamment un singe nommé Turco qui anime sa parade, l’incite à s’agrandir. Il loue en 1763 le terrain voisin et fait construire, un théâtre appelé d’abord Spectacle des grands danseurs, puis Gaîté. C’est l’incendie qui détruit, en 1768, la Foire Saint-Germain qui l’incite à développer plus encore son nouveau théâtre du boulevard en y ajoutant des comédies, petites pièces comiques nouvelles, tenant surtout du canevas de base sur lesquels les acteurs pouvaient improviser des farces populaires.

Surnommé le Molière du boulevard, il rend jaloux les comédiens du Roi et l’interdiction de « parler » en raison du monopole ne tarde pas à tomber. Il se remet à la pantomime.

En 1770 son théâtre est détruit par un incendie, mais comme ses affaires sont prospères, il peut immédiatement le faire reconstruire. Une visite inespérée du Roi Louis XV accompagné par sa favorite Madame Dubarry , qui apprécient particulièrement son spectacle, lui fait obtenir l’autorisation de jouer et d’appeler désormais son théâtre : Théâtre des Grands Danseurs du Roi.

La vogue des Petits Théâtres, c’est-à-dire les grandes salles

De plus en plus nombreux, les Petits Théâtres – on appelle ainsi des salles de plus en plus grandes – bravent le monopole, et fleurissent dans le centre de la Capitale, notamment autour du Palais Royal..

Le Théâtre de Beaujolais,
ou Théâtre des petits comédiens, futur Théâtre Montansier

Philippe II d’Orléans Régent de France réside au Palais Royal. En 1773, son petit fils, Philippe IV d’Orléans ( Philippe Égalité ) après un incendie, termine les galeries qui entourent le jardin et y installe boutiques, cafés et théâtres. Un nouveau théâtre est édifié en 1784 à l’intérieur des galeries du Palais Royal, à l’angle de la rue de Montpensier et de la rue de Beaujolais. Il sera racheté en 1790 par Mademoiselle Montansier ( 1730-1820 ) qui le fait agrandir par l’architecte Victor Louis. C’est sur cet emplacement que sera édifié le théâtre du Palais Royal que nous connaissons aujourd’hui.

Bientôt, les jardins accueilleront de plus en plus, sous les galeries, boutiques, guinguettes, lieux de plaisirs voire de débauche, qui seront très en vogue dans la période révolutionnaire.

Le Théâtre des Variétés Amusantes
rue de Richelieu ( aujourd’hui Comédie-Française, place du Théâtre Français ) Paris 1er

Sur un emplacement acquis par la Compagnie des Variétés Amusantes qui récupère un ancien projet architectural de Victor Louis conçu précédemment pour cet endroit, est construite cette nouvelle salle entre 1786 et 1790. Elle sera inaugurée sous ce nom le 15 mai 1790. Même si elle a été depuis lors refaite à maintes reprises, c’est la salle de l’actuelle Comédie-Française.

Les Waux-Halls

Comme leur nom l’indique, ils sont d’origine anglaise et même si, selon certains critiques de l’époque, jamais les waux-halls français n’atteignirent la qualité de leurs homologues anglais, ces nouveaux lieux de divertissement, ou se tenaient les bals et les concerts firent leur apparition à Paris dans la deuxième moitié du XVIIIème siècle.

Le Waux-Hall « Le Colisée »
Rond point des Champs-Elysées

L’annonce du futur mariage du Dauphin, futur Louis XVI avec Marie-Antoinette avait incité une compagnie à acquérir un vaste terrain dans le quartier des Champs-Élysées, déjà célèbre pour ses cafés et ses guinguettes. En raison de l’ampleur du projet, ce dernier ne fut pas prêt à temps mais fut inauguré le 22 mai 1771 pour le mariage du comte de Provence. L’établissement d’une décoration fastueuse construit par l’architecte Le Camus, à l’emplacement de l’actuel rond-point des Champs-Elysées, proposaient une grande variété de divertissements : cirques, feux d’artifices, spectacles, bals, cafés, restaurants etc. et pouvait accueillir quelque 40.000 personnes, le tout dans un décor fortement inspiré de l’antiquité. Mais l’entreprise ne tarda pas, en raison de ses immenses frais d’exploitation, de la crainte du public de sortir à des heures tardives ( le Colisée était ouvert de 16h à 22h ), à péricliter et, après avoir été un lieu de rendez-vous privilégié des élégants de la capitale, il ferma en 1780, après la faillite de ses promoteurs.

Waux-Hall d’Hiver ou Petit Panthéon

Ce premier Waux-hall d’hiver fut installé au sein de la Foire Saint-Germain en 1769.

Il se déplace en 1785, au sein d’un quadrilatère de maisons que le prolongement du Palais du Louvre fera disparaître, transformé en une vaste salle de bal appelée Waux-Hall d’Hiver ou Petit Panthéon, utilisé parfois par l’Opéra pour des soirées exceptionnelles.

En 1792 on y installera le Théâtre du Vaudeville, premier du nom, réalisé par l’architecte bâtisseur de la Porte Saint-Martin.

Waux-Hall d’été de la rue Samson
aujourd’hui rue de la Douane 1 à 5
Construit par l’architecte Mellan avec des décorations de Moench, il ouvre ses portes en 1785.

La grande époque architecturale du Théâtre en France

Les grandes villes de Province, avides de Théâtre, se dotent, dès 1759,  d’édifices à l’italienne, spécialement conçus par les grands architectes de l’époque, Soufflot, Louis, de Wailly, Blondel…
Le Théâtre est enfin chez lui. Il devient enjeu monumental et urbanistique, ( exemple: les Grands Théâtre de Bordeaux, de Lyon, de Marseille, de Toulouse ).

Dans cette nouvelle optique résolument tournée vers l’inscription d’un théâtre comme un centre d’urbanisme, la province est résolument pionnière, puisque que Paris attendra pour agir de même avec l’Odéon.

Grand Théâtre de Bordeaux par Victor Louis - 1773

Bibliographie

Le siècle des Théâtres de Pierre Frantz et Michèle Sajous d’Oria ( Paris Bibliothèque 1999)

Histoire du Théâtre de André Degaine (Nizet 1992)

Histoire du Théâtre de Lucien Dubech (en 5 volumes Librairie de France 1931)

Dictionnaire historique des rues de Paris de Jacques Hillairet (2 volumes Editions de Minuit 1963)

Histoire des Spectacle – ouvrage collectif sous la Direction de Guy Dumur (Encyclopédie de la Pléïade 1965)

La Comédie-Française de Patrick Devaux (Editions Que sais-je ? P.U.F 1993)

Les Théâtres parisiens disparus de Philippe Chauveau (Editions l’Amandier-1999)

Paris et ses Théâtres architecture et décor Textes réunis par Béatrice de Andia (Collection Paris et son Patrimoine DAAVP-1998)

Auteurs et Comédiens au XVIIIème siècle de Jacques Boncompain (Librairie Académique Perrin 1976)

Iconographie
* Fonds de l’Association de la Régie Théâtrale et de la Bibliothèque historique de la ville de Paris.